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Histoires naturelles





Le bouc

 

Son odeur le précède.

On ne le voit pas encore qu’elle est arrivée.

Il s’avance en tête du troupeau et les brebis le suivent, pêle-mêle, dans un nuage de poussière.

Il a des poils longs et secs qu’une raie partage sur le dos.

Il est moins fier de sa barbe que de sa taille, parce que la chèvre aussi porte une barbe sous le menton.

Quand il passe, les uns se bouchent le nez, les autres aiment ce goût-là. Il ne regarde ni à droite ni à gauche: il marche raide, les oreilles pointues et la queue courte.

Si les hommes l’ont chargé de leurs péchés, il n’en sait rien, et il laisse, sérieux, tomber un chapelet de crottes. Alexandre est son nom, connu même des 68 chiens.

La journée finie, le soleil disparu, il rentre au village, avec les moissonneurs, et ses cornes, fléchissant de vieillesse, prennent peu à peu la courbe des faucilles.

Un peu de Kharms à traduire:

В инкубаторе я просидел четыре месяца. Помню только, что инкубатор был стеклянный, прозрачный и с градусником. Я сидел внутри инкубатора на вате. Больше я ничего не помню. Через четыре месяца меня вынули из инкубатора. Это сделали как раз 1-го января 1906 года. Таким образом, я как бы родился в третий раз. Днем моего рождения стали считать именно 1 января.

 

 

J'ai Demandé À La Lune

J'ai demandé à la lune
Et le soleil ne le sait pas
Je lui ai montré mes brûlures
Et la lune s'est moquée de moi
Et comme le ciel n'avait pas fière allure
Et que je ne guérissais pas
Je me suis dit quelle infortune
Et la lune s'est moquée de moi

J'ai demandé à la lune
Si tu voulais encore de moi
Elle m'a dit "J'ai pas l'habitude
De m'occuper des cas comme ça"
Et toi et moi
On était tellement sûr
Et on se disait quelques fois
Que c'était juste une aventure
Et que ça ne durerait pas

Je n'ai pas grand chose à te dire
Et pas grand chose pour te faire rire
Car j'imagine toujours le pire
Et le meilleur me fait souffrir

J'ai demandé à la lune
Si tu voulais encore de moi
Elle m'a dit "J'ai pas l'habitude
De m'occuper des cas comme ça"
Et toi et moi
On était tellement sûr
Et on se disait quelques fois
Que c'était juste une aventure
Et que ça ne durerait pas

Le hanneton

 

I Un bourgeon tardif s’ouvre et s’envole du marronnier.

 

II Plus lourd que l’air, à peine dirigeable, têtu et ronchonnant, il arrive tout de même au but, avec ses ailes en chocolat.

 

Wuppertal

 

J'entends sortir de moi
J'entends partir de là
Cette une sorte de vie que personne ne voudra
C'est une sorte de vie j'espère que tu me choisiras
Entre ma vie entre tes mains entre tes pas
Entre l'ennui, entre tes doigts est que ça marchera?
Sur un fil j'obéis tes petits pas
Sur un fil je t'obéis, je lancerai pour toi

C'est une sorte d'envie que je découvrirai
Comme une sorte de défi et j'irai jusqu'au bout

J'entends m'éblouir de moi
J'entends me fleurir de ça
Comme une nouvelle vie que je ne quitterai pas
Comme un si belle vie un rêve qui dansera
Comme une nouvelle vie que je ne quitterai pas
Comme un fil entre tes rêve entre tes doigts
En équilibre je te suivrai pas à pas
Comme je défile entre tes yeux et je danse pour moi

Oh oh oh oh oh
Oh oh oh oh oh
Oh oh oh oh oh
Oh oh oh

Ici travailler, la terre et les pluies
Dans la boue et les airs de la nuit
Ici c'est une sorte de vie que personne ne voudrait
Oui ne voulait
Dans les champs j'attends de vivre et puis de mourir
Que c'est dur ici comme un sale enfer
De se tuer juste le corps
Et de voir grâce à toi
Ouais grâce à toi

Oh oh oh oh oh
Oh oh oh oh oh
Oh oh oh oh oh
Oh oh oh

Oui mais au début ça faisait tellement bizarre
Quand quelqu'un me touchait me caressait
Quand quelqu'un criait et me faisait danser
J'étais bien, oui j'étais bien
Alors merci, merci de m'avoir choisi
Merci d'avoir cru tellement en moi
Au jour où je suis devenu ce que je voulais
Oui ce que je voulais

Oh oh oh oh oh
Oh oh oh oh oh
Oh oh oh oh oh
Oh oh oh

 

 

Le complément circonstanciel

 

 

1. Il y avait une fois, dans le quartier des Gobelins, à Paris, une vieille sorcière, affreusement vieille, et laide, mais qui aurait bien voulu passer pour la belle fille du monde!
Un beau jour, en lisant le Journal des sorcières, elle tomba sur le communiqué suivant [...]
(La sorcière de la rue Mouffetard, Pierre Gripari)

 

2. Dans le jardin du paradis, sous l’arbre de la science, il y avait un rosier; là, dans la première rose, naquit un oiseau; il volait comme la lumière, sa couleur était splendide, magnifique son chant.
(«L’oiseau Phénix», H. C. Andersen)

 

3. Le garçon se mit en route avec la lettre, mais il s’égara et arriva le soir dans une grande forêt. Dans l’obscurité il vit une petite lumière, se dirigea vers elle et arriva à une petite chaumière. Au moment où il entra, une vieille femme était assise toute seule près du feu. En l’apercevant, elle fut effrayée et dit: «D’où viens-tu et où vas-tu?»
(«Le diable au trois cheveux d’or», Grimm)

 

4. Il était une fois un Roi et une Reine, qui étaient si fâchés de n’avoir point d’enfants, si fâchés qu’on ne saurait dire. Ils allèrent à toutes les eaux du monde; vœux, pèlerinages, menues dévotions, tout fut mis en œuvre, et rien n’y faisait. Enfin pourtant la Reine devint grosse, et accoucha d’une fille: on fit un beau Baptême; on donna pour Marraines à la petite Princesse toutes les Fées qu’on pût trouver dans le Pays (il s’en trouva sept), afin que chacune d’elles lui faisant un don, comme c’était la coutume des Fées en ce temps-là, la Princesse eût par ce moyen toutes les perfections imaginables. Après les cérémonies du Baptême toute la compagnie revint au Palais du Roi, où il y avait un grand festin pour les Fées. On mit devant chacune d’elles un couvert magnifique, avec un étui d’or massif, où il y avait une cuiller, une fourchette, et un couteau de fin or, garni de diamants et de rubis.
(«La Belle au bois dormant», Charles Perrault)

 

La sorcière de la rue Mouffetard

de Pierre Gripari

 

Il y avait une fois, dans le quartier des Gobelins, à Paris, une vieille sorcière, affreusement vieille, et laide, mais qui aurait bien voulu passer pour la plus belle fille du monde!

Un beau jour, en lisant le journal des sorcières, elle tomba sur le communiqué suivant:

Madame,

Vous qui êtes vieille et laide

Vous deviendrez jeune et jolie!

Et pour cela:

Mangez une petite fille,

A la sauce tomate!

Et plus bas, en petite lettre:

 

Attention!

Le prénom de cette petite fille

Devra obligatoirement commencer

Par la lettre N!

 

Hors il y avait, dans ce même quartier, une petite fille qui s’appelait Nadia. C’était la fille aînée de Papa Saïd (je ne sais pas si vous connaissez) qui tenait l’épicerie - buvette de la rue Broca.

- Il faut que je mange Nadia, se dit la sorcière.

 

Un beau jour que Nadia était sortie pour aller chez le boulanger, une vieille dame l’arrêta:

- Bonjour, ma petite Nadia!

- Bonjour, Madame!

- Veux-tu me rendre un service?

- Lequel?

- Ce serait d’aller chercher pour moi une boîte de sauce tomate chez ton papa. Cela m’éviterait d’y aller, je suis si fatiguée!

 

Nadia, qui avait bon cœur, accepta tout de suite. Si tôt qu’elle fut partie, la sorcière – car c’était elle – se mit à rire en se frottant les mains:

- Oh! Que je suis maligne! disait-elle. La petite Nadia va m’apporter elle-même la sauce pour la manger!

 

Une fois rentrée chez elle avec le pain, Nadia pris sur le rayonnage une boîte de sauce tomate, et elle se disposait à repartir, lorsque son papa l’arrêta:

- Et où vas-tu, comme ça?

- Je vais porter cette boîte de sauce tomate à une vieille dame qui me l’a demandée.

- Reste ici, dit Papa Saïd. Si ta vieille dame a besoin de quelque chose, elle n’a qu’à venir elle-même.

 

Nadia, qui était très obéissante, n’insista pas.

 

Mais le lendemain, en faisant les courses, elle fut, pour la seconde fois, arrêtée par la vieille:

- Eh bien, Nadia? Et ma sauce tomate?

- Je m’excuse, dit Nadia, toute rougissante, mais mon papa n’a pas voulu. Il dit que vous veniez vous-même.

- C’est bon, dit la vieille, j’irai.

 

Le jour même en effet, elle entrait dans l’épicerie:

- Bonjour, Monsieur Saïd.

- Bonjour, Madame.

- Vous désirez?

- Je voudrais Nadia.

- Hein?

- Oh pardon! Je voulais dire: une boîte de sauce tomate.

- Ah, bon! Une petite ou une grande?

- Une grande, c’est pour Nadia …

- Quoi?

- Non, non! Je voulais dire: c’est pour manger des spaghettis.

- Ah, bien! Justement, j’ai aussi des spaghettis …

- Oh, ce n’est pas la peine, j’ai déjà Nadia …

- Comment?

- Excusez-moi, je voulais dire: les spaghettis, je les ai déjà chez moi …

- En ce cas … voici la boîte.

 

La vieille pris la boîte, la paya, puis, au lieu de partir, se mit à la soupeser:

- Hum! C’est peut-être un peu lourd … Est-ce que vous ne pourriez pas …

- Quoi?

- Envoyer Nadia chez moi.

 

Mais Papa Saïd se méfiait.

- Non, Madame, nous ne livrons pas à domicile. Quant à Nadia, elle a autre chose à faire. Si cette boîte est trop lourde pour vous, et bien, tant pis, vous n’avez qu’à la laisser!

- C’est bon, dit la sorcière, je l’emporte. Au revoir, Monsieur Saïd!

- Au revoir, Madame!

 

Et la sorcière s’en fut avec la boîte de sauce tomate. Une fois rentrée chez elle, elle se dit:

- J’ai une idée: demain matin, je vais aller rue Mouffetard, et je me déguiserai en marchande. Lorsque Nadia viendra faire les courses pour ses parents, je l’attraperai.

 

 

Le lendemain, elle était rue Mouffetard, déguisée en bouchère, lorsque Nadia vint à passer.

  • Bonjour, ma petite fille. Tu veux de la viande?
  • Ah non, Madame, je viens acheter un poulet.
  • Zut! pensa la sorcière.

Le lendemain, elle se déguisait en marchande de volaille.

  • Bonjour, petite. Tu m’achètes un poulet?
  • Ah non, Madame. Aujourd’hui je veux de la viande.
  • Crotte! pensa la sorcière.

Le troisième jour, déguisée à nouveau, elle vendait à la fois de la viande et de la volaille.

  • Bonjour, Nadia, bonjour ma petite fille! Qu’est-ce que tu veux? Tu vois, aujourd’hui, je vends de tout: du bœuf, du mouton, du poulet, du lapin …
  • Oui, mais moi, je veux du poisson!
  • Flûte!

Rentrée chez elle, la sorcière réfléchit, réfléchit, puis elle eut une nouvelle idée:

  • Et bien, puisque c’est comme ça, demain matin, je deviendrai, à moi toute seule, toutes les marchandes de la rue Mouffetard!

Et en effet, le jour suivant, toutes les marchandes de la rue Mouffetard (il y en avait exactement 267), c’était elle.

Nadia vint, comme à l’ordinaire, s’approcha sans méfiance d’un éventaire de légumes pour acheter, cette fois, des haricots verts, et elle allait payer quand la marchande la saisit par le poignet, l’enleva et hop! l’enferma dans le tiroir – caisse.

Mais heureusement Nadia avait un petit frère, qui s’appelait Bachir. Voyant que sa grande sœur ne rentrait pas, Bachir se dit:

  • C’est sûrement la sorcière qui l’a prise, il faut que j’aille la délivrer.

Il prit sa guitare à la main, et s’en fut rue Mouffetard. En le voyant arriver, les 267 marchandes (qui étaient la sorcière) se mirent à crier:

  • Où vas-tu comme ça, Bachir?

Bachir ferma les yeux et répondit:

  • Je suis un pauvre musicien aveugle et je voudrais chanter une petite chanson pour gagner quelques sous.
  • Quelle chanson? demandèrent les marchandes.
  • Je veux chanter une chanson qui s’appelle: Nadia, où es-tu?
  • Non, pas celle-là! Chantes en une autre!
  • Mais je n’en sais pas d’autres!
  • Alors, chantes la tout bas!
  • C’est entendu! Je chanterai tout bas!

Et Bachir se mit à chanter tout haut:

 

Nadia, où es-tu?

Nadia, où es-tu?

Réponds, que je t’entende!

Nadia, où es-tu?

Nadia, où es-tu?

Car je ne te vois plus!

Moins fort! Moins fort! crièrent les 267 marchandes. Tu nous casses les oreilles!

Mais Bachir continuait de chanter:

 

Nadia, où es-tu?

Nadia, où es-tu?

Quand tout à coup une petite voix lui répondit:

Bachir, Bachir, délivre-moi

Où la sorcière me tuera!

En entendant ces mots, Bachir ouvrit les yeux, et les 267 marchandes sautèrent sur lui en criant:

  • C’est un faux aveugle! C’est un faux aveugle!

Mais Bachir, qui était courageux, brandit sa petite guitare et assomma d’un coup la marchande la plus proche. Elle tomba raide, et les 266 autres tombèrent en même temps qu’elle, assommées elles aussi.

Alors, Bachir entra dans toutes les boutiques, l’une après l’autre, en chantant:

Nadia, où es-tu?

Nadia, où es-tu?

Pour la seconde fois, la petite voix lui répondit:

Bachir, Bachir, délivre-moi

Où la sorcière me tuera!

Cette fois, il n’y avait plus de doute: la voix venait de chez la marchande de légumes. Bachir sauta dans la boutique par-dessus l’étalage au moment même où la marchande, sortant de son évanouissement, ouvrait un œil. Et en même temps qu’elle, les 266 autres ouvraient également l’œil. Heureusement, Bachir s’en aperçut et, d’un coup de guitare bien appliqué il les rendormit pour quelques minutes.

Ensuite, il essaya d’ouvrir le tiroir – caisse, cependant que Nadia continuait à chanter:

Bachir, Bachir, délivre-moi

Où la sorcière me tuera!

Mais le tiroir était trop dur, cela n’avançait pas. Nadia chantait, et Bachir travaillait, et pendant ce temps les 267 marchandes se réveillaient. Mais cette fois-ci, elles se gardaient bien d’ouvrir les yeux! Elles restaient les yeux fermés, au contraire, et elles s’approchaient en rampant de la boutique où Bachir travaillait, afin de le cerner.

Comme Bachir, épuisé, ne savait plus que faire, il vit passer un grand marin, tout jeune et très costaud, qui descendait la rue.

  • Bonjour, marin. Veux-tu me rendre un service?
  • Lequel?
  • Ce serait de porter ce tiroir – caisse jusque chez nous. Ma sœur est enfermée dedans.
  • Et qu’est-ce que j’aurai, comme récompense?
  • Tu auras l’argent, et moi ma sœur.
  • D’accord!

 

Bachir souleva le tiroir – caisse, et allait le passer au marin, quand la marchande de légumes, qui s’était approchée tout doucement, l’attrapa par un pied et se mit à glapir:

  • Ah brigand, je te tiens!

Bachir perdit l’équilibre, et laissa échapper le tiroir – caisse, celui – ci; qui était très lour, tomba en plein sur la tête de la marchande et, de ce coup-là, les 267 marchandes, toutes en même temps, le crâne fracassé, ouvert, avec toute la cervelle qui sortait. Cette fois, la sorcière était morte et bien morte.

Ce n’est pas tout: sous le choc, le tiroir s’ouvrit, et Nadia en sortit.

Elle embrassa son petit frère, le remercia, et tous deux retournèrent chez leurs parents, pendant que le marin ramassait dans le sang l’argent de la sorcière.

 

 

Aucun express

 

d’Alain Bashung; aussi repris par Noir Désir

 

 

Aucun express ne m'emmènera
Vers la félicité
Aucun tacot n'y accostera
Aucun Concorde n'aura ton envergure
Aucun navire n'y va
Sinon toi

Aucun trolley ne me tiendra
Si haut perché
Aucun vapeur ne me fera fondre
Des escalators au chariot ailé
J'ai tout essayé
J'ai tout essayé

J'ai longé ton corps
Épousé ses méandres
Je me suis emporté
Transporté
Par delà les abysses
Par dessus les vergers


Délaissant les grands axes
J'ai pris la contre-allée
Je me suis emporté
Transporté

Aucun landau ne me laissera
Bouche bée
Aucun Walhalla ne vaut le détour
Aucun astronef ne s'y attarde
Aucun navire n'y va
Sinon toi

J'ai longé ton corps
Épousé ses méandres
Je me suis emporté
Transporté
Par delà les abysses
Par dessus les vergers
Délaissant les grands axes
J'ai pris la contre-allée
Je me suis emporté
Transporté

Aucun express ne m'emmènera vers
la félicité
Aucun tacot n'y accostera
Aucun Concorde n'aura ton envergure
Aucun navire n'y va
Aucun

J'ai longé ton corps
Épousé ses méandres
Je me suis emporté
Transporté
Par delà les abysses
Par dessus les vergers
Délaissant les grands axes
J'ai pris la contre-allée
Je me suis emporté
Transporté

 

Никакой экспресс

Никакой экспресс меня не ввезёт в эфир счастливых грёз

Колымага не сбросит подножку мне

Размахом тебя не догонит и сам “Конкорд”
Парус не доплывёт

Тебя нет

 

В облак троллейбус не вытянет вкось токоприёмник свой

в котёл паровой сам не втоплюсь

эскалаторы в крылах колесниц -

- я всё куснул на зуб

я всё проверил сам

Разложил твоё тело

Date: 2016-11-17; view: 162; Нарушение авторских прав; Помощь в написании работы --> СЮДА...



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